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L’âge a-t-il une incidence sur les intentions de retour en salle de spectacle?

Un public socialement éloigné attend le début d'un concert gratuit en plein air organisé par le FirstOntario Performing Arts Centre à St. Catharines en août prochain. Crédit photo : Jay Ashcroft Media.

Plusieurs rapports sur la consommation culturelle sont parus au cours des deux derniers mois. Voici quelques faits saillants relativement à l’âge, au sentiment de sécurité et au mesures susceptibles de rassurer les spectateurs.

Selon le projet COVID-19 Sector Benchmark, dirigé par TRG Arts et Purple Seven, l’âge a une incidence importante sur les comportements d’achats de billets. Les données compilées à partir de 260 systèmes de gestion de la relation client montrent un déclin dans les achats de billets par les consommateurs âgés au Royaume-Uni et aux États-Unis. Aux États-Unis, sur l’ensemble des abonnés recensés, la proportion d’abonnés appartenant à la génération silencieuse (personnes nées entre entre 1925 et 1945 approximativement) a chuté de 29% avant la COVID-19 à 17% aujourd’hui.

Les données d’enquêtes canadiennes offrent des portraits différents et plus détaillés.

Le B.C. Patron Insights, un sondage sectoriel de 2000 acheteurs de billets, a plutôt conclu que l’âge n’était pas un facteur déterminant. Il n’y avait aucune différence significative dans les réponses des personnes de 56 ans et plus aux questions relatives au retour à des activités en présentiel. Indépendamment de l’âge, environ un répondant sur trois rapportait un haut niveau d’empressement et un haut sentiment d’aisance.

En Alberta, la seconde enquête New Experience Economy rapporte que les parents, les hommes et les personnes âgées de 35 à 54 ans semblent être plus à l’aise à participer à des rassemblements.

En Ontario, l’édition de juin du COVID-19 Audience Outlook Monitor ne présente pas de résultats en fonction de l’âge. Le rapport examine cependant les attitudes face aux mesures de réduction des risques de transmission du virus. 83 % des répondants seraient encouragés par les lieux où les gens sont assis loin les uns des autres. En ce qui concerne le port du masque, le rapport apporte des nuances. Si le port obligatoire du masque est généralement perçu de façon très positive, les personnes les plus susceptibles de revenir rapidement en salle ont des opinions un peu plus partagées.

Au Québec, l’édition de juillet du Baromètre divertissement a mis les indicateurs démographiques de côté au profit d’une approche de segmentation axée sur les comportements. Le rapport décrit cinq types de consommateurs. Il suggère lesquels seront les plus susceptibles de reprendre leur consommation culturelle et sous quelles conditions.

Ces différentes enquêtes provinciales s’entendent sur quelques constats : la distanciation physique entre les sièges de spectateurs et les politique de remboursement flexibles seront des facteurs déterminants dans les décisions d’achats de billets de spectacles.

L’évolution de la pandémie de COVID varie grandement d’une province à l’autre. De même, ses impacts économiques, sur le revenu disponible et les habitudes de consommation, diffèrent aussi.

Les organismes artistiques en quête de données sur la consommation culturelle auraient donc avantage à examiner d’abord les enquêtes menées dans leur propre province ou territoire. Si aucune n’est disponible, vous pouvez utiliser nos outils pour concevoir et mener votre propre sondage.

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