4 juin 2014 – Le gouvernement du Canada recueillera bientôt les données biométriques de tous les voyageurs entrant au Canada avec un visa, incluant le visa de résident temporaire. Cette exigence aura une incidence sur les organismes qui présentent des artistes de l’étranger.
Les voyageurs en provenance d’un pays où un visa est exigé devront soumettre à la cueillette de leurs empreintes digitales et de leur photo lorsqu’il présenteront une demande de visa ainsi qu’à leur arrivée à un aéroport canadien. Des frais de 85$ par personne ou $170 par famille seront exigés pour la saisie des données.
Cette cueillette de données biométriques n’est pas tout à fait nouvelle. Depuis décembre 2013, Ottawa recueille les empreintes digitales et les photographies des voyageurs en provenance de 29 pays, dont l’Afghanistan, la Syrie et le Pakistan. La mesure annoncée aujourd’hui étendra cependant l’exigence à l’ensemble des quelques 150 pays pour lesquels un visa est requis. Ceux-ci inclut la plupart des pays des Amériques (à l’exception des États-Unis et du Chili), tous les pays d’Afrique et la plupart des pays d’Asie dont la Chine et la Russie.
Il y a présentement 64 pays dont les citoyens n’ont pas besoin de visa. Ces pays dispensés incluent les États-Unis, la plupart des pays de l’Union Européene, l’Australie, la Corée du Sud et de nombreux petits pays et principautés. Ces pays dispensés de visa ne seront pas affectés par la mesure annoncée aujoud’hui.
Cette cueillette étendue de donnée biométriques représente un obstacle de plus à la circulation des touristes et de artistes de l’étranger au Canada. Avec l’Autorisation de voyage électronique (un frais de 7$ dont l’entrée en vigueur est attendue en 2016), un artiste d’un pays où le visa est requis aura à débourser 92$ avant même de monter à bord d’un avion pour le Canada. Cela s’ajoute aux lourdeurs administratives des retenues d’impôt et, dans le cas des compagnies embauchant des travailleurs étrangers temporaires, aux frais exigibles pour les permis de travail et les études d’impact sur le marché du travail.
Oubliez ce groupe de huit artistes roumains que vous comptiez faire venir à votre festival : les coûts d’un tel accueil viennent de grimper de 736$.
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