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Loisirs et culture : de bonnes et moins bonnes nouvelles selon l’Indice canadien du mieux-être

22 novembre 2016 – Les qualité de vie des Canadiens ne progresse pas au même rythme que l’économie, selon le plus récent rapport de l’Indice canadien du mieux-être. Le rapport conclue en outre que le domaine des loisirs et de la culture a connu une baisse dramatique depuis 1994. Néanmoins, on voit poindre des signes positifs.

TTendance pour "Loisirs et Culture", l'Indice canadien du mieux-être et le PIB entre 1994 et 2014 : PIB +38,0%; ICME +9,9%; Loisirs et culture -9,3%L’Indice canadien du mieux être est une initiative proposant de nouveaux indicateurs du progrès en alternative aux mesures économiques traditionnelles. C’est un outil dont nous pouvons être fiers et que nous devrions promouvoir – même s’il dresse un portrait plutôt mitigé de la qualité de vie au Canada.

Des huit domaines de l’indice, le domaine « loisirs et culture » est celui qui a connu la baisse la plus marquée depuis 1994 : six de ses huit indicateurs affichent un recul.

Les bonnes nouvelles

Depuis la récession, les Canadiens reviennent au spectacle. Selon les données de l’enquête sur les arts de la scène, de Statistique Canada, la fréquentation moyenne a fluctué légèrement depuis le début des années 2000, puis a connu un pic en 2006, montrant alors une hausse de 6,7 % par rapport à 1998. Entre 2006 et 2012, et plus particulièrement depuis la récession de 2008, la fréquentation a battu de l’aile, chutant de 22,9 %. Depuis 2014, la fréquentation des arts de la scène semble vouloir se rétablir mais demeure sous les niveaux de 2006.

En savoir plus — fréquentation des arts de la scène [en anglais]

Le bénévolat est généralement en baisse dans les loisirs, mais fait preuve de vigueur en arts et culture. L’Indice canadien du mieux-être rapporte que le temps consacré au bénévolat pour des organismes de loisirs et culture a fléchi de 29,5 % entre 1998 et 2013. Cette statistique reflète essentiellement le bénévolat dans le sport et les loisirs, puisqu’on y consacre un bien plus grand nombre totales d’heures de bénévolat qu’en arts et culture. Cependant, le bénévolat en art et culture se porte plutôt bien. Depuis 2007, le bénévolat pour des organismes artistiques et culturels est en hausse et il a atteint 107 millions d’heures en 2013 (selon le rapport de Hill Stratégies).

En savoir plus — bénévolat [en anglais]

Les moins bonnes nouvelles

La participation dans les arts et la culture ne représente plus qu’à peine 4 % du temps des Canadiens. Le temps consacré par les Canadiens aux activités artistiques et culturelles a baissé à chaque année entre 1994 et 2005. Cela représente en moyenne une heure de moins par mois. D’autres sources de données sur la fréquentation culturelle suggère que l’étendue de la participation au sein la population est en hausse, mais que la fréquence ou la régularité de cette participation culturelle est en baisse (voir l’analyse de CAPACOA). Les femmes sont davantage affectées que les hommes par le manque de temps et ce sont principalement les activités sociales qui en font les frais.

En savoir plus — temps consacré aux activités artistiques et culturelles [en anglais]

En savoir plus — le manque de temps

Les dépenses de loisirs et de culture en baisse de 15%. Bon an, mal an, les dépenses de loisirs et culture se sont maintenues autour de 5 à 6 % entre 1997 et 2008. Suite à la récession ce niveau de dépense a chuté progressivement jusqu’à 4,8 % en 2014 – se situant pour la première fois en 21 ans sous la barre des 5 %. Ce déclin d’un point de pourcentage peut sembler insignifiant; il n’en représente pas moins une différence de 6 000 $ dans les dépenses des ménages. Au final, les dépenses des ménages ont chuté de 15,1 % depuis 2014, avec une baisse plus marquée depuis la récession. Ce fléchissement des dépenses de loisirs et de culture cache toutefois un glissement important des dépenses de loisirs et de culture vers d’autres modes d’accès au contenu culturel. Ainsi que le montrait une analyse de CAPACOA, les dépenses de communication (internet, services mobiles et services en ligne) sont en hausse constante depuis 2010. Ces postes de dépenses ne sont toutefois pas classifiés comme des dépenses de loisirs par Statistique Canada et ne sont donc pas prises en compte par l’Indice canadien du mieux-être.

En savoir plus — dépenses de loisirs et de culture [en anglais]

En savoir plus — dépenses de loisirs vs dépenses de communication

 

Le rapport de l’Indice canadien du mieux-être vaut la peine d’être consulté pour quiconque oeuvre à mettre les publics en contact avec l’art. Il mérite aussi d’être partagé et débattu entre amis et collègue, puis porté à l’attention de nos élus. En plus de la culture, l’indice du mieux-être fournit notamment des renseignements sur la vitalité des communautés, la santé des populations et les niveaux de vie.

 

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